Wednesday 28 January 2009

Au fait, ils font comment ceux qui doivent prendre les transports en commun pour aller manifester?
Justice, Police, Qué Pastis!
Petite ville du Midi. Minuit, un samedi de Mai. Une poignée de gaillards, pour tuer le temps, défonce ma porte à coups de mobylettes. Le temps n'a pas porté plainte pour tentative d'assassinat, moi oui, par compassion. Le 17? Aux abonnés absents. Pas même le disque:'il n'y a plus d'abonné etc..." Radins, va! Le lendemain, plainte au commissariat. :"Pas possible, le dimanche, uniquement pour vols de voitures et de 2 roues, revenez demain." * Justement, justement, Mr.Le policier, 2 roues multipliées par une poignée, ça fait beaucoup, ça vous suffit pour ma plainte?*
Méfiante, j'envoie copie de ma plainte à Mmes les Ministres de l'Intérieur et de la Justice. Vraiment, je ne regrette pas. La première me répond: "Le 17, cette nuit-là, a dû gérer beaucoup de demandes, ce qui explique le délai tardif de réponse". * Tardif, tardif! Faut pas exagérer, le flic il n'est venu que deux petits mois et demi après, pas plus.*
Le Procureur, lui, il classe l'affaire sans suite. Il sait parfaitement que les casseurs viennent de la porte à côté, mais voilà!"Vous n'avez pas été à même d'identifier vos agresseurs".
Information à faire circuler d'urgence: en cas d'agression, dévisagez bien vos agresseurs pour pouvoir faire un portrait robot et pensez bien à leur demander leur carte d'identité.
Mme le Garde des Sceaux savait depuis longtemps que ce n'était pas la peine de se pointer à son bureau après que bébé fût venu. Elle me l'a écrit en personne. Si, si, je vous assure, lisez plutôt:
"Madame, vous avez la possibilité de prendre contact avec l'Institut National d'Aide aux Victimes Et de Médiation". Même qu'elle a poussé le zèle jusqu'à me donner le N° de téléphone. Au Ministère de la Justice, il n'y a plus personne pour la rendre, la justice. Que celui qui l'a emportée par mégarde, veuille bien la ramener à la guérite du ministère. Aucune charge ne sera retenue contre lui.
En conclusion; si vous êtes en danger, oubliez Police Secours, ne perdez de temps à aller au commissariat porter plainte. Là-bas ils ne sont fascinés que par ce qui roule. On ne leur a pas dit que "pierre qui roule n'amasse pas mousse"? Après ils s'étonnent de ne pas gagner assez de sous. La Justice ayant été enlevée et pas encore rendue, inutile d'écrire au Garde des Sceaux, voyez directement une association caritative.

Thursday 22 January 2009

Le soutien scolaire réussite ou échec? ça dépend, si y a du vent. Certes s'il y a du vent dans les voiles de l'Education Nationale, le soutien a une petite chance d'être efficace, un petit peu. Si le soutien est fait par les enseignants de l'élève avec les méthodes qu'ils utilisent dans leurs cours traditionnels, c'est sûr nous claquons nos petits sous pour que dalle. Un élève peut être en difficulté avec telle méthode (la sacro sainte méthode imposée par la "dernière circulaire ministérielle", mais parfaitement à l'aise avec une méthode différente. On ne fait pas du neuf avec du vieux. Cette remarque n'a rien de révolutionnaire, on la trouve dans la Bible. On ne fera pas une lumière d'un cancre en lui répétant la même chose que ce qu'il a entendu (et encore) pendant la journée.
Mon expérience, qui n'intéresse personne, à part les élèves et parents d'élèves qui cherchent la réussite, est fondée sur une méthode d'anglais créee sur les bases de l'enseignement tel qu'il était fait dans les années 60. A partir des années 75/80, les couloirs des ministères se sont mis à jouer aux quilles avec des mots qu'ils inventent, totalement incompréhensibles des professeurs eux-mêmes. Alors, vous pensez les élèves! Essayez-donc de donner un coup de main à votre enfant. Prenez un devoir de maths. Si vous en comprenez l'énoncé, allez voir votre psychiatre, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez vous.

Pauvres enfants que l'on fait manifester (ils ne le font pas tout seuls) pour plus de profs, plus de moyens, plus de ceci, plus de cela, alors qu'il leur faut simplement moins de masturbation cérébrale chez les cols blancs du Ministère de l'Education Nationale, moins de gens hautement diplômés, juste quelques personnes moulés dans une qualité qui se fait rare, le bon sens. Mais là il faudrait déjà réintroduire dans le vocabulaire des enseignants le mot "sens". C'est pas gagné!

Tuesday 20 January 2009

La Conjugaison et la Politique.

Le FUTUR: Hautement suspect: "je ferai, je donnerai, j'octroierai, je respecterai.." N'accorder aucun crédit à l'homme (femme) politique qui parle au futur. Son souci principal est la prochaine élection. La sienne.

Le PRESENT. Temps utilisé par le français citoyen de base: mon pouvoir d'achat baisse, j'ai peur de perdre mon job, je ne m'en sors plus. Les politiciens causent, causent mais j'attends qu'ils s'occupent de moi.

Le CONDITIONNEL PRESENT: Apanage des syndicats. Si vous nous donniez ce que nous demandons nous ne ferions pas la grève, nous ne bloquerions pas la circulation, nous ne prendrions pas en otage les millions d'usagers des transports en commun.

Le CONDITIONNEL PASSE. Aie nous sommes dans la m... les syndicats passent à la vitesse supérieure. Les négociations vont "se prolonger tard dans la nuit" (phrase récurente pour montrer l'ampleur de la discussion et ses enjeux). Si vous nous aviez parlé de votre projet de réforme avant de l'étaler au grand jour nous aurions pu désamorcer le mécontentement des français. Si vous aviez pris en considération nos revendications nous ne nous serions pas lancés dans un mouvement de grève qui va être long comme un jour sans pain.

Le PASSE. Uniquement uitilisé par les hommes (femmes) politiques au pouvoir pour détourner les français de leurs préoccupations présentes.
Mea culpa. 58 ans avant J.C. Nous aurions dû voler au secours de Vercingétorix et donner la pâtée à Jules César. Le Président décrète un jour de deuil national en souvenir de Vercingétorix.
Pardon, pardon Jeanne D'Arc nous aurions dû inventer l'extincteur plus tôt. Vous seriez encore en vie. Le Président ordonne que tous les écoliers en maternelle 1ère section sachent reproduire le plan de construction de l'extincteur.

L'IMPERATIF. Uniquement utilisé par le P.S. "Vote pour moi, Ralie toi à mon panache rose. Travaillons à l'élaboration d'un projet.
A l'instar de James Bond, ce temps se détruit automatiquement et se transforme d'abord en passé, forme négative: Ils n'ont pas voté pour moi, ils ne se sont pas raliés à mon panache rose, nous n'avons pas travaillé à l'élaboration d'un projet, aussitôt suivi d'un temps présent: nous sommes dans la m...

Et là ils rejoignent le français citoyen de base. Ils ont une chance de gagner les prochaines élections.
Suite de mon colis

Doux Jésus, Marie, Joseph (il faut bien battre le rappel!) Il me vient une idée atroce: mon colis, je suis sûre qu'on va me l'apporter jeudi quand je ne serai pas là!!

Monday 19 January 2009

Annonce aux JT's: Ce sont les facteurs qui désormais vont relever les compteurs de gaz. La Poste dit que c'est pour améliorer le contact avec ses clients. J'ignorais totalement, mais alors, là vraiment, j'étais complètement passée à côté de cette information, pourtant primordiale, la Poste a des clients qui sont enfermés dans des placards que seule une clé spéciale peut ouvrir. Bonjour Mr. Le compteur je viens pour le gaz.

A côté de ça, le courrier doit être coincé quelque part entre l'Ukraine et la Russie, bloqué dans les circuits confidentiels de la diplômatie. Les pipelines russes refusent de remplir ceux de l'Ukraine. Maintenant je comprends tout. Mon colis est géré par les diplômates de l'ONU.

J'attends un colis en provenance du Périgord, petite gâterie pour les adorables enfants et leurs non moins adorables chérubins.

Jeudi dernier, seul jour de la semaine où je déjeune à l'extérieur, bien évidemment c'est ce jour-là que la Poste veut me le livrer. A mon retour je trouve un petit papier: vous pouvez aller (vous faire...?) retirer votre colis à la poste. Hic; il pèse des tonnes. J'appelle mes copines à la poste: mais oui on va vous le présenter à nouveau votre colis, ne vous faîtes pas de souci, on vous le rapporte samedi. Sans doute que le vendredi il fait le tour de toutes les postes de Sète pour savoir où se poser.

Samedi. Rien. Lundi rien. Mardi matin je rappelle les copines: Oh la la! il est à Cavaillon!
Que fait mon colis avec les melons?

Il refait tout le circuit. Vous allez l'avoir dans les jours qui suivent! Moi je crois qu'on ne me dit pas la vérité. Mon colis est bel et bien chez les russes qui le gardent en otage pour faire pression sur Sarkozy qui va se précipiter en Ukraine pour leur dire d'être raisonnables et de ne pas piquer le gaz sans le payer.: "Voler c'est pas beau". Il va falloir qu'il emmène dans sa suite impériale une équipe de secours d'urgence parce que mon colis après tout ce voyage qui n'était pas prévu il doit avoir besoin de plein de pansements. Puis il faudra compter quelques petites semaines de convalescence sur les étagères de toutes les postes entre l'Ukraine et la France. Cela ne devrait pas durer très longtemps. Je me fais simplement du souci pour son voyage en France. Il va servir de monnaie d'échange dans toutes les postes du pays. Celle des jolies petits patelins dont on va supprimer le bureau postale par souci d'économie, les grandes villes qui sont toujours prêtes à bloquer la circulation pour manifester leur adhésion à toutes sortes de mouvements sociaux.

S'il vous plait Saint Antoine de Padoue, pouvez-vous intervenir auprès de votre Saint Patron, Dieu en personne pour que, par miracle, mon colis m'arrive avant Noël prochain?

Wednesday 14 January 2009

Depuis le Caire, un journaliste se plaint de ne pouvoir être en mesure de nous donner les informations auxquelles nous avons droit sur la guerre entre Israël et Gaza. Il parle tellement longtemps qu'Audrey Pulvar, France 3, n'arrive pas à l'arrêter. Pour quelqu'un qui s'indigne de n'avoir rien à dire!

Si la télé avait existé le 6 Juin 1944, aurions-nous gagné la guerre? La réussite du débarquement reposait sur le secret, l'effet de surprise. Si les reporters s'étaient infiltrés sur le terrain et avaient eu le moyen d'étaler aux JT's toute la stratégie des alliés, parlerions-nous encore le français? Une chose nous aurait sauvés...Nous sommes le pays le moins doué pour les langues étrangères. Ouf, on l'a échappé bel!
Christine Lagarde dit:" La TVA est une vraie question". Voilà pour les diplômés des grandes écoles. Nous autres, pauvres pecqnauds de base, nous nous contenterions d'une vraie réponse.
Bravo Mesdames, vous êtes très fécondes. C'était pas prévu. (au fait pourquoi? Les sondeurs sont-ils dépressifs, ils ne voient pas l'avenir en bleu et rose?)Du coup, manque de pédiatres. Les urgences pédiatriques bouchonnent un interne tâte le ventre d'un nourrisson: ça aurait pu attendre 2 ou 3 jours. Une seule solution: le permis de grossesse, attribué aux mères en puissance au terme de leurs études médicales, spécialité: pédiatrie.

Mesdames, Messieurs les décideurs, au cas où vous n'y auriez pas pensé, on vous signale que le nouvel horaire des chaînes publiques à 20h35, a de grandes chances d'aggraver le probème. Le prime time se terminant beaucoup plus tôt, on va se coucher sans avoir encore sommeil et cric crac, 9 mois après, la courbe de fécondité s'envole.

Tuesday 13 January 2009

Enterré le permis à 0 défaut, place au permis à point ...de difficulté

Aux JTs ils ont l'art d'emboîter les infos comme des poupées russes. Moins de tués sur les routes? Surprise! Le 1er Ministre lance le permis "plus facile". Il ne serait pas un peu anxieux notre brave Mr.Fillon? La peur de s'ennuyer peut-être? En France, les bonnes nouvelles on n'aime pas ça du tout. C'est bien le diable si le gouvernement ne nous sort pas illico une idée foldingue pour y remédier. Mordre un peu la ligne blanche? Bof, pas grave. C'est quoi "un peu" Mr.Le Ministre? Va falloir que les gendarmes se munissent de centimètres de couturières pour évaluer s'il y a faute ou non? Voilà qui va occuper Mr.Fillon. 1 cm? Non, 2, et puis allez, va, cadeau, 3 cms. Une petite commission parlementaire pour évaluer les dégâts sur la courbe de mortalité par accidents sur la route des jeunes de moins de 25 ans et ni vu ni connu j't'embrouille, pendant qu'ils boivent un petit coup pour fêter ça (au fait, pas de petit geste pour octroyer aux jeunes un alcootest moins sévère?) ils ne pensent pas à bloquer la circulation pour revendiquer le droit de revendiquer (c'est à peu près tout ce qu'il leur reste à réclamer...la tête des Ministres de l'Education Nationale, c'est plus la peine, elle tombe toute seule).

Le Bac, cadeau, le permis cadeau, je plains vos conseillers Mr. Le Ministre. Ils ont du mouron à se faire pour tirer de derrière les fagots, une idée à deux faces. Face, Jean qui rit, c'est fastoche, pile, Jean qui pleure, On s'est encore fait avoir.


Ma Semaine

Maintenant que tout est à peu près en place je peux te raconter ma semaine. Tu as assez de soucis comme ça, pas la peine que j’en rajoute. Quel dommage que les éditeurs n’aiment pas rire dans la tragédie !

Lundi matin. J’appelle papa. « Comment vas-tu ? » Réponse à peine audible « mal merci ». Violente douleur au ventre. J’y cours. Il est très faible. « Papa, j’appelle le docteur ». Non qu’il dit : ça va passer. Je reste, je repars, je reviens …Mardi matin, ça ne va pas du tout, ça empire. Allo docteur, pouvez-vous venir ? - Si j’ai le temps.- Merci docteur ! 20h il vient. Prescrit des médicaments pour constipation et hausse de tension.

Mercredi matin froid de canard, il ne va pas tarder à neiger. Je vais chercher l’ordonnance et court à la pharmacie (à pétaouchnok ). De nouveau je vais-je viens…ça va de mal en pis. Je rappelle le toubib. Ce n’est pas le même. Urgences dit-il. Il organise tout. Merci docteur. Je dis à Papy que c’est juste pour faire une radio. Si je lui dis on va à l’hôpital il ne monte pas dans l’ambulance. Il tient quand même à leur ouvrir lui-même à l’interphone et dire d’une voix forte (d’où il la sort celle-là ?) : « je vous ouvre, comme ça vous serez au repos !!!! (soldats, rompez). Aux urgences il y a foule. Comme je ne suis pas autorisée à rester avec lui je rentre chez moi et téléphone toutes les ½ heures (ce sont eux qui me le demandent). La neige tombe. A 19h (il est aux urgences depuis 14h) on s’occupe enfin de lui. Radio. 10 minutes + tard, il me téléphone : viens me chercher. Moi, je ne comprends pas. Pourquoi l’ambulance ne te ramène-t-elle pas ? En fait comme le médecin urgentiste lui annonce qu’on doit lui faire un lavement, il signe une décharge et fiche le camp. Sète est une patinoire (d’où la foule aux urgences !!) hors de question pour moi de prendre le risque de me casser quelque chose (une personne de + aux urgences et ils pètent les plombs !). Il rentre en taxi. Pas d’ambulance étant donné qu’il a refusé de se laisser soigner. (normal).

Jeudi, il ne va pas bien du tout. Je vais-je viens, ça n’a l’air de rien mais comme on ne peut pas se garer chez lui, tu vois le chemin que je fais chaque fois (il faut se garer en haut de la rue Honoré Euzet – les soldes battent leur plein d’où encombrement des voitures.

Jeudi 20h – papy est chez lui, tout seul avec un risque d’occlusion intestinale (dixit les toubibs). Le téléphone sonne. Mamy : je suis tombée, je me suis fait mal au poignet. Où, quand ? – cet après-‘m chez des copines on tirait les rois. Moi : pourquoi n’avez-vous pas appelé l’ambulance pour aller faire une radio. A ce moment-là le fou-rire me gagne (je le libèrerai quand j’aurai raccroché…) à quelques heures près, ces 2 là qui s’évitent comme la peste depuis 25 ans ont bien failli se retrouver nez à nez aux urgences. Moi : que veux-tu que je fasse ? La route est impraticable. Je me suis fait l’insuline etc…
Mamy : qu’est ce que je fais ? - Tu prends un calmant et tu vas au lit (elle non plus ne veut pas aller à l’hosto).

A 20h30 je m’effondre sur mon bon fauteuil m’apprêtant à regarder un truc rigolo à la télé. Que couic je m’endors et me réveille à 1h du matin.

Le lendemain matin, j’appelle les 2 malades. Papy va mieux et mamy est introuvable. Elle m’appelle 1h après : - J’ai le bras dans le plâtre.
Il faut en conclure : elle ne peut pas marcher du tout puisqu’elle ne peut pas s’appuyer sur son déambulateur. A midi je suis en train de manger, tout à coup je réalise, fonce sur le téléphone : allo maman comment tu fais pour manger ? – Elle ne sait pas. - Maman, appelle la voisine le temps qu’on arrive à joindre Nadia (qui travaille un peu chez elle et qui habite au rez-de-chaussée). Je recommence à manger… 5 minutes plus tard re téléphone : c’est papy : « dis tu peux me porter des briques de lait, je n’en ai plus. » oui papa. Je finis de manger en me demandant comment je vais faire pour porter des kilos de lait alors qu’on ne peut pas se garer. Finalement je vais acheter le lait, mets tout ça dans mon petit caddie, j’arrive à me garer (et encore c’est parce que j’ai un abonnement au parking des halles – sinon il est complet) et je tire je ne sais combien de kilos depuis les halles jusque chez papy. Là il y a 1 étage et demi. Je hisse mon caddie marche par marche. Il va beaucoup mieux et retrouve le ton militaire.

A 19h je suis en train de prier, il appelle « dis la batterie de ta voiture avec le froid etc… » oui papa je sais je sais « quoi tu sais tu sais tu sais quoi…en Algérie…) il va très nettement mieux.

Quand l’infirmier arrive, je suis affalée sur mon fauteuil…j’ai 11 de tension. Et lui de dire : « mais enfin Mme Hamonet comment vous vous débrouillez ? » Ah ces mecs !!!

Le lendemain, Mamy au téléphone. – Pourquoi mon infirmière n’est pas là ? – (Je n’arrive pas à remettre la main sur ma boule de cristal.) – J’appelle l’infirmière sur son portable. Elle dit: Vous comprenez hier j’ai passé tant de temps avec elle que j’ai été en retard avec tous mes autres patients, donc aujourd’hui je termine par elle. – Je le dis à Mamy…qui rouspète of course. Un peu plus tard : elle rappelle : - dis tu peux venir me recharger mon portable il n’y a plus de sous ? -

Je vais voir Papy. « Assieds-toi, il faut que je te parle. Ma femme de ménage me vole (il me dit ça depuis 1 an. Je suis partagée, depuis 1 an. C’est un phénomène fréquent chez les personnes âgées. Mais lui me paraît tout à fait cohérent). Je lui ai dit qu’il fallait qu’elle me rende ce qu’elle m’avait pris, surtout un petit sac à dos que je garde pour Lucy pour aller à l’école ( !). Elle a crié et elle est partie. »
Bon, et maintenant plus de femme de ménage. Déjà qu’avec c’est pas jojo, sans…et lui de rajouter « tu peux m’en trouver une ? »

Samedi avant d’aller à la messe, je vais chez Mamy. – tiens tant que tu es là, tu peux couper mon médicament en deux ? et me donner de l’eau…of course.

Au lieu de prendre le médicament du bout des doigts, (il lui est recommandé de faire bouger ses doigts) de le mettre dans la bouche et de prendre son verre, non elle ouvre la bouche pour que je lui mette son médicament dedans.

Je compte sur la messe pour me remettre toutes les sortes de sentiments pas forcément positifs qui se bousculent dans mon petit cœur.

Je porte une grande boîte de chocolat (les soldes de chocolats après Noël heureusement) à la voisine que mamy fait tourner en bourrique. Elle est sortie et je la donne à son mari qui en profite pour me dire :
« votre mère, qu’est ce qu’elle pénible ! Vous savez elle n’est pas sympathique, ici personne ne l’aime » et vlan rajoutez-en une couche. Je sais pourquoi : elle ne demande jamais un service, elle donne un ordre ni s’il vous plait ni merci….la raison pour laquelle je me ruine en boîtes de chocolat !

Feu d’artifice dimanche matin, une longue conversation avec Lucy d’abord et toi ensuite. Merci à vous, merci mon dieu !

Demain lundi début d’une nouvelle semaine. Ah non, on n’y pense pas, demain est un autre jour, une autre semaine je vais pouvoir me reposer et me distraire…en m’occupant de mes deux amies qui flanchent. Quand je fatigue, je dis la parole de l’Evangile : « Qui veut sauver sa vie la perdra ». Bon bon, d’accord Seigneur, tu t’occupes de ma vie et moi de celle des autres. Dans le fond j’y gagne, tu es beaucoup plus calé que moi en ce qui concerne le don de soi.