Friday 13 February 2009

Lettre à Ma Mutuelle - IBM

Jusqu'à maintenant vous m'aidiez à payer mon assistante de vie. Je suis handicapée, joyeuse, mais handicapée quand même. Fin Janvier, je fais tout comme il faut, tout comme d'hab. je vous envoie les papiers attestant que j'ai payé son salaire ainsi que le salaire d'un employé de l'Urssaf, communément appelé "charges" puisque l'Etat n'a pas les moyens de le faire et que j'ai bon coeur. En guise de remboursement vous m'envoyez un mail (vous savez que ce n'est pas juridiquement "proof"?) : Finie la belle vie, on ne rembourse plus. On vous avait prévenus, le 5 Décembre 2005, vous tous les handicapés qui nous gonflez avec vos difficultés à vivre comme tout le monde. Vous n'êtes pas comme tout le monde, faut vous faire une raison.
Je me gratte la tête, Décembre 2005? J'étais où? Me souviens plus. Forcément coma dépassé de 6 jours, et 6 mois d'hosto, ça laisse des traces partout, sauf justement dans la mémoire. Comme je n'avais pas prévu de sauvegarde de mes fichiers, je ne sais plus et puis c'est tout.
En fait, 2005, 2006, 2007, 2008, ça n'a pas beaucoup d'importance. Si, quand même peut-être un petit rappel comme les vaccins, en décembre 2008, pour nous prévenir que vos bonnes résolutions de début d'année c'était se ranger du côté des salauds.
Visiblement être devenus des salauds, ça ne vous a pas suffi. Dans les 48 heures qui ont suivi vous m'envoyez un petit mot, dactylographié, pas manuscrit - prudence - pour qu'on ne puisse pas analyser votre écriture, vous retrouver et vous dire z'yeux dans les z'yeux ce que nous pensons de vous. Ce petit mot c'était juste pour nous donner une information qui serait peut-être passée inaperçue sur nos relevés bancaires, vous augmentez les cotisations de....45,77%.
Ces deux petits mots (celui que vous n'avez pas écrit et celui que vous n'auriez pas dû écrire,) ne vous empêchent-ils pas de dormir? Sans doute que non, puisque je n'ai pas reçu votre 3ème petit mot me demandant de ne pas tenir compte des 2 premiers.

Je ne vous adresse pas mes salutations, franchement, vous ne les méritez pas.

Saturday 7 February 2009

Le language journalistique

Un espoir en tennis est battu à plates coutures en 2 petits sets. Le journaliste commente:
"Il a eu du mal à entrer dans la partie"....Heureusement pour lui il n'a pas eu de mal à en sortir...et vte encore!

Thursday 5 February 2009

J'ai de la suite dans les idées. Vous voulez que je vous raconte une cata qui s'est collée à mon pôle positif comme une sangsue pour sucer ma substantifique moëlle? Pas vraiment? Bon, moi si, je vous raconte. Il est 17h30 je sors de la clinique où mon gentil cardio vient de coller plein de sangsues justement sur mon poitrail, des électrodes reliées à un électrocardiogramme portatif qui va faire le mouchard et balancer toute une série d'infos sur mon petit coeur qui n'a même plus le droir de palpiter comme bon lui semble. Après une ou deux petites courses chez mon pharmacien qui s'inquiète s'il ne me voit pas 2 fois par jour, je rentre dans mon hâvre de paix. Et là, faîtes bien attention, là est la tuile. Négligemment, j'allume mon ordinateur et je pars vaquer à quelques occupations ménagères. Vers 18h41 à peu près, je ne peux pas garantir à 30 secondes près (les catas, c'est comme ça, ça manque de précision, je me dis "tiens et si tu regardais tes mails". En attendant le gentil infirmier justement. Mais c'est sa faute aussi, à lui, il pouvait pas arriver juste juste dans le creux, entre la fin des occupations ménagères et le "tiens si je regardais mes mails"? Les catas, c'est comme ça, c'est précis juste quand il faut pas. Je lis"Les Editions La Mouette". L'éditeur m'écrit, oui, là, comme je vous le dis: OUI on publie. Bagatelle, petit éditeur, de rien du tout, je me prends pas la tête, c'est rien,, ça ne fait guère que 4 ans que j'essaie de le caser celui-là. La tête, elle a parfaitement joué son rôle de tête. Bien en place, entre les 2 oreilles, au dessus du front, tout bien comme il faut. Mais le coeur, lui, il s'en fout de ce que pense la tête, mais alors complètement. Il est minuit et ça fait 5 heures qu'il palpite dans tous les sens, et que je m'agite et que je marque la pause et que je me mets à cavaler et que je freine brusque. Mon électrocardiogramme toujours en bandoulière, j'essaie bien de lui expliquer que c'est rien, que ça va passer; Je lui promets monts et merveilles s'il fait la sourde oreille aux jurons et aux murmures de mon petit coeur, je suis sûre, mais sûre, vous n'avez pas idée, que demain quand le cardio il va lire le joli diagramme, il va dire: allez oust, direction réa cardio. Faut quand même que je lui explique tout ça à mon cardio. Pas sûr quand même qu'il ne va pas hésiter entre l'hosto psy et la réa cardio. Les catas c'est comme ça.

Mon infirmier m'a fait un joli compliment, plein de poésie. Eh oui, j'ai mon infirmier à moi, qui me surveille comme le lait sur le feu. Faut dire que j'ai la vilaine habitude de partir en coma sans prévenir personne. Le lait, lui, il prévient. D'abord par des petites bulles qui chantonnent dans la casserole, puis des plus grosses qui gromèlent (on me laisse tout seul, sans surveillance, c'est pas sympa). Et finalement, comme personne ne vient à son secours, le lait, il se fait la malle. Il déverse sa colère et sa crème sur la cuisinière qui en devient toute noire d'indignation. Moi, non, je ne préviens personne. Je sais, c'est mal élevé de partir sans dire au revoir. Mais voilà, c'est mon péché mignon à moi, j'aime faire des farces. On me cherche partout et on finit par me trouver dans un service de réa quelque part dans la région. Bref, tout ça pour dire que mon infirmier m'a confié :"vous êtes un pôle positif". J'en ai d'abord rougi de honte en pensant qu'il me faisait des avances grossières mais pas du tout, il s'est fait plus explicite à défaut d'être plus insistant: "comme vous êtes un pôle positif, vous attirez toutes les catastrophes qui gravitent autour de la planète". j'en ai conclu qu'au lieu de me saluer d'un hochement de tête poli, juste pour me montrer qu'elles m'avaient vue et de passer leur chemin, les catas, elles se collent à moi.
Moi j'avais, jusqu'à ce jour, une autre explication: je suis un paratonnerre. Quand on habite à Sète et qu'on pose ses pas là où Brassens a posé les siens, ça fait plus couleur locale.

Tuesday 3 February 2009

Vous savez quoi? Je plains bigrement, les fossiles qui se sont fossilisés quand la planète est passée de l'ère primaire à l'ère secondaire, les poissons qui se sont noyés parce que l'ère tertiaire ne voulait pas d'eux, et les dinosaures qui sont restés figés en prenant la pose pour que nos scientifiques soient tout fiers de les découvrir. Ben oui, les pauvres, qu'est-ce-qu'ils avaient comme anxiolytiques pour passer le cap? Ils n'en avaient pas besoin? Vraiment? Vous croyez? Et pourquoi ça? C'est vrai, vous avez raison, ils n'avaient pas la télé pour leur rappeler tout le temps et sous toutes les formes qu'ils allaient disparaître! Nous autres, pauvres gens dont l'évolution sera marquée par l'apparition de la télévision, nous vivons avec effroi le passage à l'ère quinquenaire, en direct, à l'heure des repas. L'espèce qui va nous survivre c'est un écran plat. Les scientifiques pourront faire le lien en analysant le vocable "plat", comme la ligne, sur un écran précisément, d'un électroencéphalogramme, plat, plat, tout plat.
Allez, va, courage, si c'était si difficile que ça de changer d'ère, ça se saurait, il y aurait bien un petit fossile plus malin que les autres qui se serait débrouillé pour se planquer et zappez les passages aux ères suivantes. D'ailleurs, en "zappant" il avait inventé le mot magique qui lui assure la pérénité.

Sunday 1 February 2009

Mesdames, Messieurs les grèvistes, y aurait-il un inconvénient à ce que vos grèves soient populaires? Vous n'avez pas d'imagination ou quoi? Les mouvements de foule de 1936 c'est un peu dépassé. Faudrait voir à vous moderniser un chouïa. Exemple, au lieu d'empêcher les trains, les bus, les métros, de marcher, laisser l'accès gratos! La Poste, mes chéris, envoyer courrier et colis en recommandé, suivi, valeur déclarée, le trux max, mais gratos! Les enseignants, vous vous me posez un problème. Si vous donnez un cours de maths pendant 4 heures au lieu de 2, votre collègue qui suit ne va pas être content parce que justement lui aussi il est grèviste et veut doubler ses heures, gratos...je sens que mon idée ne vous emballe pas! Alors, faîtes comme les pompiers et les urgentistes, brassard au poing, faites jouer les marmots à la bataille navale. Sarkozy va dire que quand il y a une grève ça ne se voit pas? Sans doute, mais les patrons des transports en commun, de la poste etc...eux on va les entendre. On va les voir dans la rue se faire les entremetteurs et supplier qu'on accorde aux grèvistes tout ce qu'ils veulent et même plus. Et comme de surcroît, les sous perdus ce sont qui ne tomberont pas dans l'escarcelle de Sarko, il va vite supplier qu'on les remarque vos grèves! Enfin, moi ce que j'en dis c'est pour vous!